De longs, très longs cheveux, aussi sombre que la nuit noir, s'arrêtant au bas du dos et la plupart du temps laissés flottant sous forme de deux longues nattes, sans compter les mèches rebelles. Leur longueur témoigne sans doute du peu de soin que lui accorde leur détentrice, mais cette impression est plus particulièrement causée par la taille frappante que mesure cette dernière.

Il faut dire que du haut de ses deux mètres zéro neuf il y a de quoi marquer les esprits, puis s'accompagnant à cette hauteur il y à le plus souvent, cet air cyniquement indifférent mêlé à une petite pointe de tristesse lisible sur les traits harmonieux de son visage, qui lorsqu'il ne l'est pas, laisse place à la plupart du temps une amère curiosité ou une rage ardente.

Runa possède des lèvres fines, un nez en trompette, des yeux dont l'iris droit est bleu grisâtre et le gauche rouge sanglant, néanmoins ils peuvent tout les deux adoptés une toute autre apparence lorsqu'elle use de son pouvoir. L’œil gauche est constamment dissimulé par sa paupière qui porte la marque d'une vilaine cicatrice et qui tout comme cette dernière tient sa couleur de la même aura que l'homme qui la lui à infligé tentant de s'approprier le dit œil.

La demoiselle arbore depuis son cou jusqu'à l'arcane droite un tatouage marqué à contre coeur, toujours rouge sanglant trouvant son origine dans la même raison que celle justifiant sa cicatrice. En parlant de cou, si l'on s'attarde sur celui de la jeune épéiste, l'on peut y remarquer un collier portant deux tomoe et différentes sortes de perles, d'autres de ce genre pendent aussi aux accessoires lui servant à attacher sa chevelure. Néanmoins il ne s'agit pas du seul tatouage possédé par la géante, en effet deux autres ont récemment fait apparition, s'agissant de deux dragons jumeaux à l'encre de chine et représentés à la perfection, le premier commençant du bout de la queue sur le pied gauche, tournoyant en s'arborant jusqu'à la cuisse gauche, marquant de son emprunte le bas du ventre et le milieu du dos pour terminer en le sein gauche. Le second démarrant encore du bout de la queue sur le dos de la main droite afin de parcourir le bras en question, passer par le haut du dos, le milieu du ventre et le bas du dos avant de marquer la fesse droite et s'enrouler autour de la cuisse puis ce qu'il s'en suit pour finir en le pied droit. Les deux dragons réagissent à l'énergie de l’épéiste en s'illuminant de la couleur fétiche de cette dernière.

Bien que sa peau porte nombreuses traces de divers affrontements, elle reste relativement douce, Runa malgré sa grande taille dispose d'épaules minces, d'une silhouette svelte, une musculature amoindrie et des formes qui feraient envie à plus d'un homme ce qui est assez ironique puisque la demoiselle n'accorde guère quelconque importance à la beauté, du moins la sienne.

La sabreuse maintient une image dignement présentable uniquement par respect envers les valeurs que lui a inculqué sa mère. En ce qui concerne son style vestimentaire , elle n'aime pas s'encombrer et se contente le plus souvent de sa tenue de combat comportant une grande cape, bordé d'une fourrure blanche de loup sur le coté gauche, des bottes cuissardes et de longs gants allant jusqu'à recouvrir les bras.

Cette armure est adaptée pour l'optimisation de la vitesse au défaut d'une défense atténuée. Cependant il ne s'agit pas là de l'unique tenue dont la bretteuse est en mesure d'exhiber, l'on peut aussi l'observer coiffée avec un chignon traditionnel d'origine asiatique et porter divers kimono de soie, décolleté dans le dos et à l'avant.

Tous fait sur mesure, étant donné la taille de la demoiselle, noués par une large ceinture de soie atteignant plusieurs mètres et portée en traine avec un nœud qui remonte jusqu'aux omoplates. Le bout de la ceinture traine presque par terre, elle utilise d'hautes sandales de bois pour se déplacer avec de tels vêtements.

En revanche ce qui daignera l'accompagner peu importe son apparence, reste son fidèle ōdachi dont la taille surpasse le mètre et qu'elle prénomme 'reflet lunaire'. La poignée est azurin, la décoration au bout du pommeau représente un croissant de lune tandis que la garde elle représente une demi lune, la lame en elle même réagit à l'aura de Runa en produisant un éclat bleuté, constant, similaire à celui d'une pleine lune, le fourreau est noir et le laçage de tresse se trouvant dessus est mauve, elle le porte le plus souvent au dos de sa ceinture et horizontalement en diagonale. Pour finir l'aura de la demoiselle posséderait l'attrait unique d'attirer quelques morpho bleu.

Une surface d'eau limpide, si réfléchissante qu'aucune vague d'émotion ne parvient à la perturber et pourtant elle reflète à merveille tout ce qui la croise, sans aucun préavis, aucune appréhension, aucune joie, aucune crainte, une surface d'eau qui ne laisse rien paraitre et tenterais de faire croire qu'aucune vague ne pourrait l'atteindre, pourtant la réalité en est toute autre.

Vous l'aurez compris Runa privilégie une chose avant tout vis à vis d'autrui et qui ou quoi que cela puisse être, sa devise, 'Ne jamais laisser rien paraitre' la demoiselle est du genre à préférer affronter l'enfer seule sans faire marche arrière plutôt que d'avoir à dévoiler ses moments de faiblesses au grand jour.

Néanmoins elle est en possède bien plus d'une, facilement influençable par de belles paroles ou plutôt qu'elle ne détient pas de motivation à proprement parler, c'est ce genre de personne douée uniquement dans un seul domaine, pas de tact, hésitante à parler franchement, cela lui permet néanmoins de porter un regard cynique et vide d'avis sur n'importe qui, estimant donc la plupart du temps toute chose à sa juste valeur.

Autrement dit un regard triste et juste pour une vie vide de couleur qu'est la sienne et sans doute justifiée par le fait que très peu de choses l'enjoue, que rien ne la fascine particulièrement au dépend que chaque chose titille faiblement sa curiosité bon enfant mais sans jamais trop s'éterniser dessus, en outre la jeune épéiste est dénuée de toute notion de 'bien' et de 'mal'.

Il n'y a que certaines choses qui sauraient trahir son masque impassible à commencer par, le parfum des framboises, une personne ayant une couleur d'yeux rouge, une pluie battante sous un ciel doré, une hache, qu'il se mette à neiger, une rose bleu, une montagne de nourriture exquise, les lieux trop élevés en altitude, croiser le regard d'un loup, sa libido face à un homme exposant des muscles saillants et virils gonflés aux testostérones, du saké à flot, et enfin une mante-religieuse.

Cependant, toutes ces ondes qui laisserait croire qu'elle est lunatique ne valent pas une seule seconde la seule et unique chose capable d'engendrer un véritable engouement orageux chez cette surface limpide qu'est Runa, cette chose est le son du fer s'entrecroisant, de deux épées s'entrechoquant, celui que la sabreuse produit en dégainant sa propre lame et qui laisse place chez elle à un envahissement d'instincts qualifiable de bête sauvage inarrêtable tant que la flamme de la rage n'aura cesser de consumer sa propre âme.

Après tout, toute sa vie se résume en un seul et unique but, devenir la lame parfaite, alors il n'est en rien étonnant qu'elle cherche sans cesse à trancher quelque chose qui soit de plus en plus dur à entailler, en d'autres mots, la puissance l'attire et qui plus est, se confronter à cette dernière.

Plus une personne sera puissante et plus elle intéressera, obsédera et passionnera ce reflet de lune transparent qu'est Runa au point qu'elle ne verra et ne jurera plus que par vous, attirée par cette puissance à un seuil qui dépasse l'entendement humain ainsi que celui de la paranoïa et même de l'amour !

Votre reflet aura été visible tant de fois sur celui de sa pupille qu'il en restera marquer à tout jamais, vous suivant à la trace comme votre propre ombre, tel un vulgaire caniche obéissant au doigt et à l’œil de son maitre elle accomplira sans daigner n'importe lesquels de vos ordres même les plus sordides.

Néanmoins garder bien à l'esprit que tout cela ne saurait être justifié que par une seule chose, peu importe à quel point vous lui en ferez baver, peu importe le nombre de fois ou il lui faudra mordre la poussière, s'humilier, se déshonorer, se relever, tout cela n'aura pour but qu'une seule et unique chose, qui se révélera être son souhait le plus cher et son plus grand désir allant même jusqu'à résumer sa seule et unique raison de vivre, en d'autres mots, parvenir à vous trancher.

Capacités et pouvoirs : Full Moon

Runa possède une aura affiliée à son ôdachi ainsi que des yeux tout à fait particuliers et qui sans ces derniers son aura se révèlerait être inutile. Ils lui permettent d'effectuer certaines choses à priori impossible pour un humain, comme l'invocation de certaines sortes d'esprits par exemple même si elle n'en maitrise qu'un pour le moment, ou de porter certaines attaques au sabre plus qu'impressionnante. Rappelons que son aura à une teinte azurin fantomatique, le seul esprit qu'elle possède et maitrise est de type défensif. Ses yeux lui permettent aussi d'obtenir une vision légèrement plus performante que celle offerte par l’œil humain.

C'est dans un pays lointain, au beau milieu d'un village rongé par la misère et la pauvreté, que subsistait encore quelques faibles lueurs de volonté résultant de vies survivantes, ravagés par la désolation des guerres impitoyables.

Provenant d'une famille possédant des particularités très prisées en ces temps de guerre, l'enfance de Runa ne fut en rien qualifiable de joyeuse, en l'unique compagnie de sa mère. Cette dernière parvint à fuir sans cesse et cacher l'enfant jusqu'à ce qu'elle atteigne un âge ou elle fut assez grande pour apprendre à se défendre seule et comprendre les valeurs transmises par sa chère mère.

Cependant leurs course perdue s'est vue mettre un terme par un homme aux convictions malsaines avides de pouvoirs, sauvée par sa propre, Runa lui obéissa en fuyant avec en main l'unique héritage de leur familles un ôdachi, elle savait qu'elle ne la reverrait plus jamais depuis ce jour.

C'est au sein d'amères tas d'indigence engendré par la guerre que Runa perdurait en simple enfant ayant déjà vécue bon nombre d'atrocités dont l'une plus particulièrement gravée sur sa paupière gauche, infligé par l'un des responsable de cette guerre qui avait déjà ôtée presque tout à la jeune fille, le meurtrier de sa défunte mère.

Ce dernier ne souhaitait qu'une chose, plutôt deux, s'approprier la particularité de la survivante, autrement dit ses yeux semblant recéler un aura et ainsi que son ôdachi, seul héritage de sa famille.

Cependant les dessins malveillant du conquérant ne parvinrent pas au bout de ces souhaits, car aussi jeune soit elle, la petite Runa avait déjà perdue toute part d’humanité, n'étant plus qu'une bête sauvage armée d'une lame entre les dents et animée par la seule volonté de rester en vie quoi qu'il en coute.

Ce fut ainsi qu'elle mena une vie dictée par l'affrontement et l'impitoyable loi du plus fort, le cauchemar du champ de bataille ne la quitta plus dés lors, quoi qu'elle laisse paraitre ou tente de faire croire.

Sa vie n'avait pourtant déjà plus de sens il y' à de cela des années alors pourquoi s'entêtait elle à daigner continuer ? La sabreuse avait atteint au fil des années des compétences qui pouvait la laisser se prendre pour une arme à part entière, une lame parfaite.

Dans une vie vide de sens au centre d'un japon féodal envahit par une tristesse inârettable, l'envie de vivre avait quittée la demoiselle depuis bien des lustres et pourtant elle se tenait toujours là, au sommet d'un amas de cadavres sous une pluie battante et un ciel doré.

Qu'est ce qui pourrait la maintenir en vie dans un monde régit par la puissance ? La réponse était toute aussi simple, la puissance elle même, sa source de vie était devenue sa raison de vivre.

Malheureusement son monde ne semblait plus abriter grand chose d'intéressant à trancher, c'est au moment précis ou cette conclusion lui vint en tête qu'un portail s'ouvrit afin de faire face à elle, un nouveau monde, signifie de nouvelles puissances, que demander de plus..? Sa surprise n'en fut que plus grande lorsqu'elle découvrit la destination du fameux portail, un énorme bâtiment semblant porter l'écriteau : "Pensionnat Kagaribi"