Mon aventure commença il y a une semaine environ, soit, le jour où j'ai repris conscience. Car oui, il semblait que j'avais été plongé dans un long sommeil, et lorsque que je me suis réveillé, je ne me rappelais plus de rien. Comme une sorte de "reset", du moins, c'était ce que je sentais.
Enfin, la seule chose dont je me rappelais, c'était mon nom et les paroles de mon père Hadès : "Vis jusqu'à tes 18 ans, puis rejoins moi en Enfers."

Une semaine plus tôt.

Mes yeux s'ouvrirent. Doucement, mais sûrement. Je voyais un plafond, pas trop décrépi, mais on voyait bien que ce n'était pas tout neuf. Les ombres régnaient dans la pièce, fermée par des volets, ce qui était inutiles vu que c'était la nuit. Enfin, en-dessous de moi, je sentis un lit, très confortable, mais je sentais que je ne devais pas rester très longtemps dedans. Je me levais donc du lit, mais mes jambes ne supportèrent pas mon poids et me laissèrent tomber dans un bruit lourd. Personne ne vint. Mais cela ne me surprenait pas. Enfin, j'étais sans doute resté très longtemps allongé pour ne pas pouvoir me lever après tout ce temps.
Bref, après quelques minutes de "ré-éducation", je me sentais enfin près à remarcher normalement. Il me fallait partir. Pour aller où ? Je ne savais pas, mais c'était impossible que je reste ici. Enfin, avant de partir, je fouillais l'appartement pour trouver quoi que ce soit d'utile, mais il semblerait que quelqu'un ait déjà préparé mes bagages car je trouvais un sac rempli du nécessaire de survie près de la porte de sortie. Puis il y avait aussi une épée. Je ne savais pas si je pouvais la prendre, mais en tout cas, elle m'attirait alors je l'ai attachée à ma ceinture et je partis de la maison.

Dehors, c'était la nuit. Sans doute le début de la nuit car il restait pas mal de gens dans les rues de New-York. Oui, je savais que c'était New York, juste comme ça. Je me sentais rattaché à cette ville, mais en même temps, ce n'était pas là ma destination. Il fallait que j'aille quelque part, mais où ? Enfin, dans l'immédiat, ce n'était pas ma première préoccupation : un cyclope à six bras mesurant facilement 3 à 5 mètres chargeait sur moi, pas l'air très content. J'avais beau courir pour lui échapper, déjà personne ne sembler remarquer l'anomalie dans son corps, et en plus et il me rattrapait petit à petit. Même si par pur instinct, je savais directement où tourner, les piétons ne me facilitaient pas la tâche. Lui, il se contentait de les bousculer.
Mais il vint le moment fatal où je tournai dans un cul-de-sac. Je sortis donc mon épée de son fourreau, et la dégainait devant le cyclope pleurant de rire. J'en profitais donc pour foncer sur lui et lui porter un coup aux jambes. Mais lorsque je fis mouche, cela ne semblait pas lui faire mal ; ça avait tout de même fait une petite entaille, mais rien de grave. Il riait toujours alors je continuais de lui asséner des coups, et plus je lui en donnais, mieux je maîtrisais mon épée. Comme si tous mes réflexes revenaient. Mais face à ma progression spectaculaire, le cyclope ne resta pas de marbre et bougea enfin ses six bras. Ce ne fut pas facile de les esquiver, mais je réussis tout de même à le faire. Puis il chargea. Je n'eus même pas le temps de reprendre ma respiration, donc je dus faire avec et j'esquivais de justesse en passant entre ses jambes. Mais lorsque je me retournais, cela semblait être trop tard, le monstre brandissait ses six bras vers moi, prêt à m'utiliser comme Punching-ball.
En dernier espoir, j'hurlais une incantation en grec qui me sortit tout seul de la bouche et des gens... ou plutôt des morts sortirent du sol. Cela surpris le cyclope car il semblait ne pas s'y attendre. Mais à peine eus-je le temps de me relever à une distance assez écartée de lui, qu'il reprit ses esprits et m'attaqua. Heureusement que les morts me défendirent... oui, ils le firent, et attaquèrent même le cyclope. Cela me surpris à mon tour, mais après les voir mieux observés - surtout leur tenue de combattant -, j'étais moins choqué. Enfin, je me remis de mes esprits, rapidement, et pendant que les morts le distrayaient, je lui assénais un coup au plus haut que j'ai pu, c'est à dire à sa poitrine. Mais pas un coup pour le blesser, juste le tuer dans l'oeil.

Le sang servait de belle décorations aux murs sales de la ruelle. Mon combat s'était bien achevé, mais j'avais maintenant la gueule d'un enfant SDF. Mais je découvris des effets désagréables après le combat. Une douleur me tordait l'estomac, tandis que les morts retournaient sous terre, en me saluant par un "Roi des fantômes". Sans doute l'effet de l'invocation me provoquait ses douleurs insupportables. En tout cas, la ruelle n'était plus belle à voir, et si je ne voulais pas me faire interroger par les policiers, fallait mieux que je décampe vite fait.

Bon, avec les dollars que j'avais, j'ai eu juste assez pour me payer une nuit dans un hôtel. Bon, forcément pas top-qualité, mais je pouvais au moins me doucher et dormir je pense sans problèmes.

Bizarrement, mon rêve était en haute-qualité. J'étais près d'un fleuve, je ne sais pas exactement ce que je faisais, mais je voyais des gens. Un énorme monsieur sur un trône noir, et une femme à ses côtés. Le décor n'était pas paradisiaque pour le couple, mais j'aimais bien. Cela avait un petit côté sombre et dangereux, voir mortel. Bref, y avait juste un défaut à ce rêve, c'était le son. On entendait rien. Je réussis simplement à capter quelques mots comme : "envoyer" "pas" "ton fils" "académie" "Kagaribi". Puis une autre voix parla, c'était celle d'un homme, qui ne semblait pas commode. Mais sa voix était tellement forte qu'il comprit tout. "Nico di Angelo, mon fils ira dans cette académie, que tu le veuilles ou non." Puis je me réveillais.

Bon bah maintenant, je sais où aller.