Le truc qui m’intéressait le plus à mon arrivée dans ce trou, c’était ma nouvelle chambre. Mon nouveau repère, mon nouveau nid, tout ce qu’on veut. Le coin où j’allais passer pas mal de temps quand je voudrais flâner, me reposer… Et bien sûr bosser, ouais. C’est important d’avoir une chambre qui nous convient et où on s’y sent bien. Donc, valises en main, j’avais à peine fait le tour du coin que je me dirigeais déjà vers le troisième étage, où se trouvaient les chambres. Je suis pas devin, j’avais demandé où ça se trouvait, forcément. Mais, il y avait un truc que je savais déjà : j’allais occuper la chambre numéro trois. Comment je le savais déjà ? Hé, avant de s’inscrire quelque part, on regarde s’il y a pas de places libres et on réserve s’il y en a.

Par contre, monter trois étages pour rejoindre sa piaule, c’est la merde. Avec des valises pleines, c’est encore plus la merde. Je pouvais déjà déclarer un truc pendant mon ascension d’escalier en tout cas. Le coin était moyennement neuf, mais pas crade et ça puait pas. Bah quoi ? C’est le minimum syndical, je resterais pas dans un bordel.

J’arrivai à l’étage en question, faisant enfin rouler mes bagages sur leurs roulettes après un bon soupir de soulagement. Mes bras me disaient merci, mes jambes aussi. On m’avait bien signalé que le coin des mecs était sur la droite et celui des filles sur la gauche. Fallait pas me planter sur ça d’entrée. Je faisais gaffe aux portes, aux numéros dessus surtout. La chambre numéro trois, ça allait pas être loin dans le couloir. En passant devant la première, j’entendais bien que c’était déjà occupé. La deuxième, que dalle. La troisième, que dalle aussi. Tout seul, debout dans le couloir avec mes valises devant une porte portant un « 3 » dessus, j’esquissai un léger sourire en coin. Au moins, j’allais emménager dans une chambre encore vide. J’allais pouvoir me poser calmement et prendre mes petits repères, mes petites habitudes, sans personne derrière mon cul.

Je mis la clé qu’on m’avait confiée dans la serrure et j’entrai  dans mon nouveau chez moi temporaire. Je pus apercevoir une chambre tout à fait ordinaire, vraisemblablement prête à accueillir quatre élèves à voir les quatre lits. Je larguai mes valises dans un coin pour rapidement faire le tour. Pour chaque lit, une table de chevet, sa lampe, ses tiroirs. Quatre placards assez grands pour les affaires de chaque résident potentiel. Deux salles de bains avec des chiottes. C’était assez bien entretenu. En revenant au milieu de la salle, je pus directement apercevoir une des fenêtres qui donnait sur la cours intérieure. C’était pas une mauvaise vue et ça filait une bonne luminosité dans la pièce. J’aime bien avoir une bonne vue depuis ma chambre. En tout cas, fallait que je jarte mon cul du bureau. Parce que oui, il y avait un bureau sous cette fenêtre, le tout isolé dans un coin de la pièce. Après un petit instant de réflexion, je décidai que ça serait mon coin. Le soleil ne ferait pas chier par cette fenêtre tout au long de la journée, c’est toujours bien pour éviter d’avoir la lumière solaire en pleine gueule en bossant, parce que j’aime pas non plus évoluer dans une pièce où on doit fermer les rideaux et être dans la pénombre.

Le tour de la propriété fait, je commençai à défaire mes valises, colonisant un lit, une table de chevet et un placard, le tout près de mon nouveau coin au fond à gauche de la chambre. Mais bon, je devais pas me leurrer, j’allais pas être seul longtemps…

Ca y est il venait juste de finir toute la paperasse administrative qu'on lui avait donné pour sa foutue inscription. Quel galère...mais bon fallait pas s'étonner car il était vraiment arriver en touriste.Mais malgré ce léger problème il avait réussi à s'en sortir comme il pouvait et devait à présent s'installer dans ce pensionnat dans lequel il comptait rester un bon bout de temps. Et pour se faire il devait se rendre au dortoir, on lui avait dit que c'était au troisième étage...Akai avait affiché un air dépité en voyant les marches, il ne voulait vraiment mais alors vraiment pas à monter ses marches, ce fut son oiseau perché sur son épaule qui le fit bouger en lui donnant un coup de bec au niveau de la tempe.

Montant finalement ses escalier d'un pas qui reflétait son manque de motivation il avança doucement, il n'avait que trois bagage avec lui, un simple sac à dos, un grand sac de sport dans lequel se trouvait son arme et une pochette d'ordinateur portable. Pas de quoi le gêner énormément comparé mais bon que voulez vous, quand on est feignant un rien peut fatiguer. Après avoir franchi cette "épreuve" selon les termes de Akai il put tourner immédiatement à droite pour aller du côté des mecs, il avait bien noté cela, ça aurait été un peu idiot de se retrouver dans le coin fille, ça aurait seulement permit de se forger une réputation peu élogieuse. Quoi qu'il en soit il avançait calmement dans le couloir, lorsqu'il passa près de la porte 1 il put entendre pas mal de bruit...même bien trop de bruit à son gout.

Il continua donc d'avancer pour finalement arriver à la chambre deux qui semblait silencieuse, il appuya alors sur la poignée qui se révéla bloqué. L'ancien seigneur de guerre tilta et afficha à nouveau un air dépité, il aurait du demander des clés au lieux de foncer directement vers les chambres pour s'installé, il allait devoir redescendre puis remonter, pitié non! Ce fut à ce moment que Fuki son pic épeiche quitta son épaule pour avancer dans le couloir avant de brailler, Akai le regarda, son animal de compagnie était en train de lui montrer une chambre ouverte, bingo!

- Oh bien joué Fuki !

Ouais c'était un sacré veinard cet oiseau, le jeune homme avait rejoint la chambre indiqué, elle portait le numéro 3 visiblement. L'oiseau revint sur l'épaule sur garçon qui entra tranquillement dans la chambre pour découvrir une autre personne, il aurait du s'en douter si la chambre était ouverte. Il ne pouvait pas vraiment savoir à quoi ressemblait l'homme lui faisant face, ayant les yeux fermés il ne pouvait que distinguer la taille, les traits de visage, la corpulence mais pas les couleurs. Il semblait d'ailleurs avoir déjà commencé la colonisation d'un des espaces de la pièce, Akai s'avança avant de parler avec un air tranquille.

- Salut on dirait que ta déjà décidé de t'installer, ce qui fait de nous des coloc. Je me nomme Akai Ketsueki, à qui ai-je l'honneur?

C'était bien la première chose à faire selon lui, se présenter même brièvement afin de savoir à qui on s'adressait. Juste après avoir dis cela il déposa ses trois bagages sur le lit du fond à droite, c'est à dire en face de celui de l'homme à qui il venait de donner son nom. Juste après cela il détailla rapidement les lieux, il y avait deux fenêtres, en dessous de celle à gauche il y avait un bureau, et rien sous l'autre. Ce fut vers cette dernière qu'il se dirigea et qu'il ouvrit, son oiseau s'envola de son épaule immédiatement pour aller découvrir la cour intérieur. Le seigneur aux yeux constamment fermés se retourna vers son colocataire tout en s'adossant au rebord de la fenêtre.

- Bien, je suppose que nous avons tous les deux quelques règles à imposer pour qu'on évite de s'entretuer dans les jours à venir, non? Personnellement je me contenterais juste d'un minimum de respect et d'égalité,bref des règles de vie basique rien de plus.

Pourquoi faire compliqué lorsque la base suffisait...bon c'est vrai qu'il avait évité de parler de son oiseau de compagnie ainsi que de l'arme légendaire dans son sac sans oublier ses crises de somnambulisme mais bon il gardait cela pour plus tard. N'ayant pas vraiment envie d'effrayer la personne avec qui il allait partager cette chambre, en attendant les réponses le seigneur sortit une boite à cure dent et en saisit un qu'il vint placer entre ses dents, toujours ce même vieux tic...

Je dépouillais mes valises et j’étalais tout mon bordel sur le lit avant d’entreprendre de tout ranger dans le placard. Vestes, futals, chemises et j’en passe, je collais tout sur la couette. Ça m’aidait à y voir plus clair et à pas ouvrir vingt fois les portes du meuble. Ça me permettait en même temps de faire l’inventaire de ce que j’avais en frusques.

Ce fut à ce moment que j’entendis des bruits de pas s’approcher, rompant le silence qui régnait. Ça venait vers ma chambre. Je me redressai et me tournai à demi vers la porte que j’avais laissée ouverte pour apercevoir un mec qui transportait ses affaires avec un volatile siégeant sur son épaule. Un grand brun dont je pouvais pas voir ses yeux. Ce genre d’air ne m’était pas inconnu, loin de là. Les souvenirs de la personne en question me revenait brièvement en tête. Je le fixai un instant, remarquant la cicatrice qu'il portait sur son visage, avant qu’il ne s’aperçoive de ma présence pour m’adresser la parole.


Salut on dirait que t’as déjà décidé de t'installer, ce qui fait de nous des coloc. Je me nomme Akai Ketsueki, à qui ai-je l'honneur ?


Je gardais mon air sérieux, sans me démonter. Je le savais que j’allais pas rester longtemps seul dans la piaule, mais je devais dire que c’était du rapide dans le genre remplissage des dortoirs. Ce type était direct et franc à en croire sa réplique d’entrée, c’était donc apparemment bien parti. Pourvu que ça allait durer. En plus que son nom avait à mon sens une consonance japonaise. S'il était de cette origine aussi, ça allait faciliter les discussions vu qu'on allait pouvoir se permettre quelques termes dans notre langue natale. J'allais vite fait tester ça, car rien n'était moins sûr. J'allais en avoir le cœur net juste à voir sa réaction à ma présentation.


Yo. Kurosaki Ichigo da. Yoroshiku. On va être amenés à faire chambre commune, effectivement.


J’avais toujours été habitué à pioncer seul dans une chambre. Enfin… Presque… Si avoir une personne qui squattait mon placard certaines nuits pouvait être considérée comme une colloc’… Bref, passons, ça datait cette affaire là. C’était une première pour moi de partager ma piaule avec un autre mec. Il fallait un début à tout et je m’y étais préparé en venant ici.

Le type alla s’installer en face de moi, à l’autre bout de la pièce. Il devait être aussi du genre à vouloir sa paix et sa tranquillité, un autre plus selon moi. Mais, j’espérais que son piaf était bien appris, j’avais pas envie de retrouver des merdes dans la chambre et surtout sur mes affaires. Je cessai de le regarder faire pour continuer de ranger le reste de mes affaires. Je l’entendis ouvrir la fenêtre et ensuite quelques battements d’ailes, son compagnon avait dû prendre son envol à l’extérieur. Je mettais ma dernière veste dans le placard quand ce dénommé Akai m’adressa une nouvelle fois la parole.


Bien, je suppose que nous avons tous les deux quelques règles à imposer pour qu'on évite de s'entretuer dans les jours à venir, non? Personnellement je me contenterais juste d'un minimum de respect et d'égalité,bref des règles de vie basique rien de plus.


Forcément, fallait qu’on vienne à parler de ce point. C’était même nécessaire, j’étais plutôt ravi qu’il aborde ce sujet d’entrée. Pas la peine de tortiller du cul pour chier droit. Je refermai la porte du placard, signalant la fin du rangement de mes vêtements, avant de me tourner vers lui pour le voir jouer avec un cure-dent entre ses lèvres, appuyé sur le rebord de la fenêtre. Je mis mes mains dans mes poches et m’adossai au placard fermé.


Je demande rien de plus que la même chose que toi, si ce n’est aussi ma tranquillité.


Je voyais encore la sorte de pigeon qui virevoltait dehors en passant devant la fenêtre. Il était assez coloré, sans doute allait-il apporter un peu de gaieté… Pourvu que ça allait être sans emmerdes.


Et cet oiseau, c’est ton compagnon ? Il est dressé ?


En tout cas, j’ignorais qu’on avait le droit de trimbaler un animal avec nous. Je devais donc m’attendre à croiser d’autres bêtes dans le pensionnat.

Spoiler:

- Yo. Kurosaki Ichigo da. Yoroshiku. On va être amenés à faire chambre commune, effectivement.

Ce furent les premières paroles de son colocataire, le seigneur fut amusé intérieurement,  le premier des Ketsueki était japonais, il avait quitté sa terre natale pour s'installer en Italie pour des raisons inconnus, tout les textes à propos de ce qu'il avait fait avait disparus. C'était quand même il y a cinquante générations de cela, quoi qu'il en soit malgré les décennies le clan n'avait pas oublié sa langue originaire et elle était apprise à tous les membres du clan bien qu'ils n'étaient pas dans l'obligation de l'utiliser. Cela devait bien faire trois ou quatre ans qu'il n'avait prononcer un seul mot de japonais, de plus ses voyages s'était surtout passé dans des pays anglophone donc il ne serait pas anormal qu'il fasse des erreurs.(C'est surtout car le créateur du perso y connait rien du tout mais chut 8D)

- Yoroshiku. Watashi wa itariahito desu.*

Il ne savait même plus si ce qu'il avait dit était japonais ou non. Il espérait deux choses avec ses simples mots, que son colocataire comprenne qu'il pouvait parler cette langue mais qu'il ne l'avait pas pratiquer depuis un bon moment et qu'il n'appliquait donc aucune coutumes japonaise naturellement.Mais d'un autre côté ça lui permettrait de mieux apprendre la langue japonaise qui restait gravé dans ses origines Quoi qu'il en soit Ichigo continuait son rangement tandis que Akai s'amusait tranquillement avec un cure dent, son colocataire finit par ranger ses affaires avant de répondre aux règles que venait d'instaurer Akai.

- Je demande rien de plus que la même chose que toi, si ce n’est aussi ma tranquillité.

Un très léger sourire aparru sur le visage de l'ancien seigneur, a première vue l'être avec qui il allait partager cette chambre semblait quelqu'un de calme et c'était une bonne chose. Etant lui même assez pépère de nature il ne cherchait pas vraiment à s'imposer mais sa tranquillité et sa liberté était des choses qu'il aimait qu'on respecte. Particulièrement lorsqu'il lisait ou écrivait ses propres livres. L'épéiste finit par répondre tranquillement.

- Dans ce cas on devrait bien s'entendre la dessus, je ferais en sorte de pas empiéter sur ta tranquilité si tu fais de même, particulièrement quand je lis.

Ouais coupé quelqu'un dans sa lecture c'est un sacrilège selon le jeune homme qui avait horreur de ça, quand c'était une urgence c'était justifiable mais si c'était pour quelque chose qu'il considérait comme peu important cela se passait un peu moins bien, mais cela restait sans violence au moins..

- Et cet oiseau, c’est ton compagnon ? Il est dressé ?

Haussant d'abord un sourcil le garçon ne dit rien immédiatement et jeta un rapide coup d'oeil dehors, voyant son ami en train d'inspecter les différents arbres, c'était une espèce proche du pic vert.Une créature que le seigneur avait récupéré il y a environ une année. Reposant son regard sur Ichigo il finit par répondre.

- Oui il est dressé mais il ne m'obéi pas continuellement, il est très indépendant malgré tout. Et puis pas besoin de t'inquiéter il ne t'embêtera pas normalement, il préfère jouer avec mes nerfs.

Comme si il avait entendu Fuki revint à l'intérieur pour se poser sur son épaule, puis il ouvrit le bec pour...pincer son oreille gentiment. Grognant de douleur Akai tenta de saisir son oiseau mais ce dernier s'envola à nouveau pour donner des coup de bec un peu partout sur la tête du jeune homme qui se débattait comme il pouvait, reculant en arrière il failli passer par dessus le rebord mais se stabilisa juste avant, lorsqu'il voulut voir ou était son compagnon il put voir qu'il était reparti dehors.

- C'est exactement ce que je disais, il aime bien tester les limites de ma patience mais ne le fait pas avec les autres...surement par peur de représailles. Quoi qu'il en soit t'inquiète pas il ne te fera rien de bien méchant, du moins tant que t'es pas agressif avec lui.

Akai soupira avant de se retourner pour approcher de son sac de sport, l'ouvrant il en sortir une housse de sabre de Kendo qu'il mit à son épaule, depuis le temps qu'il se trimballait avec son katana il avait trouver un moyen de ne pas le montrer aux yeux de tous. Récupérant ensuite se ses vêtements il commença à les ranger dans son placard, après tout il fallait bien ranger à un moment ou un autre, il espérait juste que le fait qu'il se trimballe avec une housse de sabre à l'épaule n'allait pas trop déranger son colocataire bien qu'il avait quelques doutes, alors qu'il rangeait il reprit la parole.

- Dis moi ichigo, qu'est ce qui ta amené à choisir ce bahut?

C'était une question qui en cachait une autre, l'endroit était quand même connu pour accueillir des êtres quel que peu surnaturels et même si il ne jugeait pas les individus sur leur race il était assez curieux de savoir avec quel genre de personne il allait partager sa chambre. Toujours de sa voie calme et de sa posture tranquille il continuait de ranger ses vêtements ainsi que sa petite collection de chapeau, assez content d'avoir enfin un endroit ou se poser après un an de vagabondage...

Spoiler: