Cela ne faisait que quelques jours que la jeune renarde avait quitté la demeure familiale, la manoir dans lequel vivait son Père et sa Mère. Elle était là pour compléter le peu d'éducation que la demoiselle avait reçu. Mais ça, ce n'était pas le plus important. Ce n'était qu'une des raisons pour lesquelles elle avait intégré le pensionnat. Mais loin d'être la cause principale. Elle n'était pas humaine. De par son ascendance, elle aurait du l'être à moitié. Mais la vie est pleine de hasards, et bien que son père était humain, elle n'avait reçu que l'héritage de sa mère. Une yokai renarde, qui finirait aussi par posséder neuf queues. Mais pour cela, il allait falloir que la jeune fille mûrisse. Qu'elle rencontre des gens, qu'elle évolue. Qu'elle progresse. Et sa, c'était la raison pour laquelle elle se trouvait ici.

Enfin, elle devait rencontrer des gens, mais là, elle avait un autre problème : l'un des boutons de son uniforme s'était détaché. Et elle savait que si elle ne s'en occupait pas immédiatement, elle risquait de perdre le bouton. Et ça l'embêterait bien. C'est pour ça qu'elle s'était retrouvée sur le toit de l'établissement, il y a une demi-heure de cela, avec le bouton tombé, et son nécessaire de couture. Et 10 minutes plus tard, elle était de retour dans sa chambre, le bouton recousue, mais une petite blessure au doigt. Elle s'était piquée avec l'aiguille. Et bien que le sang n'ai pas coulé longtemps, il avait coulé. Et ça avait fait mal. Mais au moins, l'uniforme était de nouveau parfait.

Et c'est vêtu de ce même uniforme que la jeune renarde était allée s'allonger dans l'herbe du parc, un pansement autour de son index blessé. Et elle repensait à ce qu'elle avait vécu depuis son arrivée. C'était bien plus de choses qu'il ne s'était passé durant ses 16 années monotones précédant son arrivée. Elle avait rencontré d'autres élèves, des professeurs, plein de nouvelles personnes. Et toutes avaient été gentilles avec elle. Sa Mère lui avait pourtant dit que le monde extérieur était froid et cruel. Ce n'était pas du tout l'impression qu'elle en avait pour l'instant.

Un mouvement dans le coin de son oeil. Du soleil, son regard se déporte vers l'arbre voisin. Des cheveux. Voilà ce qui a attiré son regard. Et leur propriétaire, sur une branche dudit arbre. Une dame que la renarde ne connaît pas. Et, bien que sa mère lui ai appris à être méfiante, elle lui a aussi appris à toujours être polie. Et donc, toujours saluer ses sempais. Une voix timide se fait donc entendre.