Une journée comme une autre, c'est ce que je pensais du moins, malgré le peu de temps à présent ayant marqué mon arrivée ici, j'éprouvais toujours une certaine difficulté à m'adapter dans ce nouvel environnement. Il faut dire que ça change plus qu'un peu de mon époque, pas non plus que le champ de bataille me manquais mais.. impossible d'expliquer clairement le ressenti. Comme à mon habitude je me contentais de parcourir le couloir, à la recherche de choses plus ou moins intéressantes puisque l'heure n'était pas a l'entrainement et rien n'avait su attirer mon attention si ce n'était autre que la froideur du rude hiver. Sans compter que je ne m'étais pas couverte comme il se doit, mon simple kimono ne suffisait plus mais qu'importe je ferais avec, ce que je croyais avant d'être une fois de plus induite en erreur par une soudaine chute de température. Pas question que je restais plantée la à claquer des dents, je m’apprêtais à user de mon savoir faire afin d'arranger la situation, plutôt la mienne évidemment lorsqu'une découverte m'arrêtait en plein élan. La découverte d'une nouvelle source d'énergie qui instinctivement me faisait songer au fait que cette soudaine chute n'était peut être pas si naturelle que ça en fin de compte. Après tout, tout ce qui concerne l'hors du commun faisait partie intégrante de ce pensionnat puisqu'il s'agissait de la principale spécialité cet endroit si je ne m'abuse, et c'est précisément ça qui m'intéressait. Ni une ni deux que me voilà partie en quête du mystérieux responsable que je n'avais pas tarder a retrouver, le ou plutôt la responsable se trouvait à quelques mètres de moi après que j'ai osée affronter le froid en mettant le nez dehors. Son apparence n'avait rien de fort commun, capuchée, un cercueil porté sur son dos, j'esquissais un doux sourire d'engouement durant mon observation.

[Enfin quelque chose qui semble intéressant ici..]

Je me contentais de me placer à sa gauche, ni trop proche ni trop éloignée, et de sortir de ma longue manche une kiseru (pipe traditionnelle japonaise) en argent magnifiquement bien décorée, puis l'allumait en soufflant simplement dessus une flammèche azurin. Comme ma voisine je levais la tête et admirait le ciel ainsi que ce qu'il en chutait tout en tirant une latte, laissant plusieurs braises azurin, m'entourer, qui se chargeaient de maintenir une température agréable à mes côtés. Le silence se faisait maitre pour le moment.