Mon esprit est bien complexe, je vous l’accorde d’ores et déjà. Je suis du genre plutôt timide et je ne commence jamais les conversations. Je conserve un regard fuyant et lorsque je marche dans les couloirs, je reste toujours aussi près que possible des murs. Les gens tendent à dire que ma présence n’est pas agréable, le froid m’accompagnant à chacun de mes pas. Ainsi, je n’ai jamais réellement eu l’occasion de développer mes compétences sociales et suis donc plutôt maladroite dans ce domaine lorsque que je ne suis pas simplement trop froide, sans réaliser mon attitude. Pourtant ce n’est pas que je ne veux pas. Je regarde tous ces gens entourés d’amis, souriants et heureux, et cela me fait bien envie. Il m’est déjà arrivé de tenter de converser avec un miroir, pour m’entraîner, mais sans succès. Je devais essuyer la buée qui s’y formait sans arrêt et ne faisait donc qu’empirer la situation avec mes mains gelées. Au final j’ai donc abandonné ce projet, attendant impatiemment de pouvoir m’entraîner de nouveau, auprès d’un individu autre que ma propre réflexion cette fois.

Je suis également plutôt maladroite dans mon genre et peut-être un peu trop insouciante. Oh, et j’ai souvent de la difficulté avec tout ce qui a trait à la technologie et aux mœurs des gens normaux. Après tout, dans mon environnement naturel ce genre de choses n’existe pas réellement, tout comme les interactions sociales, et je n’ai pas l’habitude d’avoir des ennemis. Je suis donc sans doute un peu trop naïve, ne comprenant pas que les gens m’entourant peuvent me blesser et ce parfois même volontairement. Malgré tout, lorsque j’en prends conscience et que je me sens trahie, ne venez pas croire que je sois clémente, au contraire. Ma colère peut-être terrible et mon jugement sans appel, dur, froid et décidé. Reviens alors à la charge mon tempérament d’être surnaturel, méprisant envers les êtres qui me sont inférieurs et ne connaissant pas les limites ou la tempérance. Il peut être très dangereux de se mettre un être tel que moi à dos, ne l’oubliez jamais.

Pour conclure, je suis un être fondamentalement libre. J’ai l’habitude de me laisser vagabonder dans le vent lors des tempêtes de neige et de me mouvoir au gré de mes envies. On ne peut enfermer l’hiver et encore moins le posséder. Sans doute est-ce pour cela que j’ai développé les deux phobies qui sont les miennes. Premièrement, je souffre d’agoraphobie. Certains pensent qu’il s’agit simplement de la peur des lieux publics et je les corrigerai sans plus attendre. Il s’agit de la peur d’être dans un lieu public et d’être coincé, entourés de trop d’individus et de ne plus pouvoir s’échapper ou recevoir d’assistance en cas de danger. Ainsi, dès que je suis confrontée à un grand nombre d’individus en un même endroit et que je ne puis plus m’échapper par les moyens conventionnels, je tends à me laisser aller à la panique, usant de tous les moyens possibles et imaginables afin de fuir. À cela s’ajoute également ma claustrophobie, phénomène que je n’aurai pas à expliquer je crois bien. Et voilà donc ce qui conclut le tour d’horizon concernant ma psyché.